le vendredi 2 octobre 2020, de 18h30 à 21h30
Inauguration de l'exposition et performance de l'artiste
Inauguration de l'expostion et performance de l'artiste américain à cette occasion.
Artiste américain installé à Berlin, Jeremiah Day réexamine dans son travail les luttes politiques et conflits récents, en révélant leurs contextes et traces subjectives. Pour ce faire, il a développé une forme narrative dans laquelle les réalités personnelle et politique s’entremêlent, offrant ainsi une vision toute personnelle de ces moments d’histoire parfois oubliés.
La singularité de sa démarche réside dans une approche transversale. Élève et collaborateur régulier de Simone Forti, l’une des pionnières de la Post-Modern Dance, il a fait de la performance une pratique désormais centrale et structurante. Depuis 2014, Jeremiah Day a en effet présenté de nombreuses performances, qui combinent mouvement, improvisation, photographie et spoken word, afin d’aborder des sujets historiques et politiques universels, mais dans une perspective intime et incarnée.
Avec l’exposition {« Si c’est pour les gens, ça doit être beau », dit-elle}, Jeremiah Day souhaite poursuivre et approfondir les réflexions engagées dans ce travail de performance récent et explorer une série d’événements sociaux, politiques ou climatiques qui soulèvent tous la même question : de quelle manière parvenir à un engagement citoyen positif, en faveur du bien commun ? Avec ce projet, Jeremiah Day fait de l’art la base d’une intense réflexion sur la société civile, alors même que cette dernière semble plus divisée que jamais.
Quel est la culture d’une démocratie multiethnique ? Qui sont « les gens » et comment décrivent-ils, réfléchissent-ils, commémorent-ils et spéculent-ils sur leur situation et ce qui devrait être modifié ou régi différemment ? Les images et les mots (ou expositions et performances) ont-ils quelque chose à apporter à ces discussions ? Autant de questions soulevées par Jeremiah Day, dont le projet – débuté en début d’année à la Badischer Kunstverein (Karlsruhe) et antérieur à la crise sanitaire due au coronavirus et aux événements liés à l’assassinat de George Floyd à Minneapolis – prend un tout autre sens aujourd’hui.
L’exposition à Albi réunira un ensemble d’œuvres récemment produites, qui toutes évoquent des rassemblements citoyens emblématiques. Qu’il s’agisse du mouvement des droits civiques en Alabama en 1965, de la fondation du Black Panther Party en 1966, des manifestations sur la place Taksim en Turquie en 2013, des récentes grèves étudiantes pour le climat portées par le mouvement « Fridays For Future », chacun de ces événements a relayé et amplifié le message de citoyens désireux de modifier le cours de l’Histoire.
Deux productions inédites viendront compléter cet ensemble : l’une sera dédiée à ces institutions de démocratie directe que sont les assemblées citoyennes, qu’on les nomme Town Meetings en Nouvelle Angleterre, Anteiglesia en Espagne ou Elizate au Pays Basque ; l’autre évoquera les événements récents liés au projet de construction d’un barrage à Sivens.